Négociation
Poster un commentaire30 septembre 2012 par olivier mavré
La douce et pénétrante fraîcheur de l’interdit.
Qui, sans vous zieuter en face, semble dire oui.
La morsure de la nouveauté qui vous transit,
cette surprenante beauté qui efface l’ennui.
Cette trop profonde conversation avec vous-même,
qui se meuble avec rien. Des bouts qui vous emmènent,
vers le lieu de la défaite, vers l’amère arène,
où s’inventent des lois qu’on brise, des doutes qu’on sème.
Vieillir, c’est négocier son passé. S’arranger.
Arracher ses lubies. Trouver de nouveaux masques,
dissimuler ses vieux démons, ses nouvelles frasques,
mais plus profond encore, loin des yeux indiscrets.
Emettre des doutes sur ses vieilles idées branlantes,
mais toujours empilées avec moult brio,
comme des bouteilles qui tanguent, au gré des déferlantes,
au très fond de la cale d’un bateau qui prend l’eau.
Comme de l’eau, la pensée, prend la forme de l’espace,
qu’elle habite, elle s’adapte, elle esquive sans mal.
Entre les opinons, elle négocie sa place.