Avant/Après
Poster un commentaire9 octobre 2012 par olivier mavré
Juste avant le péril, tout était calme et beau.
Il n’y avait pas de place pour les pleurs, les sanglots.
Le monde s’alignait, nature rangée par lots :
Les nuages dans l’air, les algues au fond des flots.
Mais d’un coup, tout se casse, tout patine et prend l’eau,
La tempête terrasse ceux qui la prennent de haut.
Les petites gouttes s’assemblent et forment de gros maux :
Les éclairs et la pluie coulent tous les bateaux.
Les humains ravagés contemplent l’échafaud.
Ils cherchent des réponses, leurs idoles tombent de haut.
Ils insultent les dieux, sortent tout leur argot !
Les hommes se rappellent tout d’un coup leurs grands mots,
Les récits des poètes, ce passé qu’ils ont clos.
Les belles mises en garde, les récits, les brûlots.
Les histoires de naufrage et chavirent les paquebots.
La Nature, indulgente, prend pitié des ballots.
Et les choses se calment, épargnant les badauds,
Ces humains qui croyaient à leur force avaient faux !
Bien remis à leur place, ils portent le fardeau
De reconstruire leurs vies, survivants tous penauds.
L’humanité ruinée passa prêt du billot.
Ce qui restera d’eux, pour un trop court tempo,
Respectera bien plus la Nature et le Beau.